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Carnet de route photos - Egypte Partie 1

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J1 – 13 Novembre 2018 : Après un départ la veille tout ce qu’il y a de classique pour mon milieu socioculturel à notre époque, j’arrive à l’aéroport du Caire où règne un certain bordel caractéristique qui ne peut que mettre dans l’ambiance, ainsi qu'une douane franchement lourde qui ne présente aucun intérêt en revanche. Au-moins cette fois-ci, on veut bien croire que je suis français et pas égyptien avec une fausse carte d’identité.

 

Ayant des origines locale (vous êtes heureux de le savoir), j’ai également des amis qui font presque partis du gratin cairote…

Image extraite du film OSS 117, le Caire nid d'Espions réalisé par Michel Hazavanicius en 2006

Comme vous pouvez le constater, ça présente quelques avantages notamment en termes de confort.

Du coup, si vous vouliez des conseils pertinents pour savoir où dormir, c'est râpé... ma seule expérience passée étant un hôtel miteux près d'un Muezzin aux hurlements de cochons qu'on égorge (ce qui est tout de même un comble), je vous fais grâce de la référence.


     En revanche, vous comprendrez que j'ai beaucoup apprécié la scène du muezzin dans OSS 117 premier du nom...

 

Le lendemain, visite du Caire appareils en mains ! Enfin on cause ! Quoique… L’air dubitatif de mon hôte sape mon enthousiasme enfantin. Qu’entends-je ? « On ne laissera jamais un gus se promener avec deux appareils de cette taille dans les rues ». En bon Français, je m’insurge, mais bon dans un État policier, je consens à quelques compromis, convaincu néanmoins de l’absurdité de la chose.

 

Il ne faut pas 5 minutes hors de la voiture pour me faire jeter de deux églises coup sur coup ! Nous ne sommes pas en zone touristique (disons estampillée telle par le gouvernement voyez-vous), je suis donc prié de dégager. J'aimerais pouvoir dire poliment. Mon hôte, musulman, tente de négocier, arguant que je suis chrétien (hum…), mais en Égypte comme vous le savez sûrement, les chrétiens sont Coptes et les catholiques impies. C’est l’échec.

 

 Mon Dieu que les croyances humaines sont passionnantes.

 

On se rabat sur la « Tour du Caire », une émergence phallique de fer et de béton érigée sur l’île de Gezira dans le quartier de Zamalek (vous n’imaginiez pas que j’allais écrire les noms locaux en arabe ?) qui offre une vue sur le fleuve (le Nil hein… on sait jamais) et la ville.

Bon… sympathique. En chemin, il y a un arbre magnifique et gigantesque dont le nom m’échappe totalement (avis aux amateurs).

S’ensuit une agréable balade sur les quais et dans les environs bourrés d’adolescents boutonneux en treillis et armés, tous plus cassent c… les uns que les autres. Pas évident de prendre des photos, des rues, des arbres, des bâtiments… L’idée est de rester calme, heureusement je suis accompagné.

Petit coucher de soleil près de la statue de Saad Zaghloul Pacha tournée vers l’ambassade anglaise à qu’il fait un signe de la main assez narquois. Je ne pouvais pas décemment ne pas immortaliser la chose. Je pourrais toujours la ressortir pour le Brexit…

Le soir, je suis fort gentiment invité à suivre quelques quadragénaires dans leurs habitudes nocturnes qui consistent assez simplement à boire des coups entre amis dans des bars… des amis intéressants par ailleurs. Je ne parle pas arabe, mais j’ai le coup avec les bières, ça compense. Je m’amuse d’ailleurs de les voir bouder le houblon local pour des Heineken tout aussi insipides, sinon plus.

 

Une petite remarque d’étranger sur le mode de vie de la bonne société égyptienne : il semble bien que dans un pays rongé par la pauvreté plus ou moins extrême (que j’étends arbitrairement de la classe moyenne aux affamés) et par des croyances musulmanes que je prends le parti de qualifier « d’antiques », les membres des classes privilégiées ont pris l’habitude de s’enfermer.

 

Ils aspirent à une vie citadine de style européen qu’ils ont au-moins connu pendant leurs études, mais qu’ils ne peuvent retrouver que dans des lieux clos et protégés. Quelle que soit l’heure de la journée et l’activité, ils parcourent la ville dans des voitures (fermées) pour aller qui dans des clubs (privés), qui dans des restaurants (élitistes), des supermarchés, des espacés protégés en tout genre… toujours fermés au public, ce qui les « oblige » à rester entre eux… Cela est d’autant plus vrai pour les femmes pour qu’il est absolument inconcevable de se promener seules sans voile dans la rue. Et même seules voilées, c’est pas la fête.

 

Très loin de moi l’idée de condamner (d'autant que tout ça n'est que mon point de vue, tiré notamment de mon expérience, ce qui est forcément très limité), mais cela influence forcément les comportements et la manière de penser des uns et des autres. Personnellement, ça me met assez mal à l’aise, question d’habitudes et de croyances, comme toujours.

Carnet de route photos - Égypte Partie 2

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Commentaires: 2
  • #1

    Antoine T. (samedi, 02 mai 2020 08:47)

    Hello Guillaume,
    Génial ce carnet de voyage ! Très bonne première partie, on a déjà hâte de lire la suite ;)
    Ne serait-ce pas un banian de l'Inde ton arbre mystérieux (ou figuier des banians) ?

  • #2

    Guillaume (Auteur) (samedi, 02 mai 2020 17:00)

    Merci camarade :)

    C'est une hypothèse probable ! J'attends la confirmation d'un éventuel spécialiste, parce que je m'en voudrais d'affirmer n'importe quoi, mais ça y ressemble à mon goût.